L’association Un Centre-ville pour Tous est née en 2000, déclarée en Préfecture le 25 novembre.
L’objet de l’association tel qu’il est défini par ses statuts est le suivant :
- Faire respecter par les pouvoirs publics le droit à vivre en centre ville de Marseille ;
- Faire respecter le droit à un logement décent, des services et espaces publics de qualité, et plus généralement la qualité de vie dans les quartiers centraux ;
- Obtenir la transparence dans les opérations de réhabilitation du point de vue de l’habitant, de l’usager et du travail ;
- Utiliser tout moyen public d’action,de défense juridique,de formation pour « réhabiliter avec l’habitant ».
Le centre ville de Marseille est fréquenté quotidiennement par des milliers de marseillais qui y vivent, y travaillent,y consomment. Sa diversité culturelle et sociale, la présence d’une population diversifiée qui y habite ou le traverse est une richesse pour notre ville. Or depuis plusieurs années, à travers de multiples procédures contraignantes de restauration immobilière (OPAH, PRI, etc.), la municipalité a engagé une politique de réhabilitation des immeubles dont l’effet principal est d’exclure du droit à vivre en centre ville (au Panier, à Belsunce et Noailles notamment) les populations les plus pauvres et les plus fragiles…
Tout en considérant comme indispensables des opérations permettant aux habitants du centre ville de bénéficier d’un habitat décent et d’espaces publics dignes de ce nom, mais constatant les risques de dérives liés à une absence totale de transparence dans les opérations menées, un groupe de citoyens a créé l’association « Un Centre ville pour tous » en octobre 2000.
Depuis 2000, l’association a contribué à promouvoir et faire respecter 3 principes de base :
• LE DROIT À L’INFORMATION DES CITOYENS
L’association considère que les opérations menées par la ville doivent l’être de façon transparente vis-à-vis des citoyens et des élus.C’est dans ce but qu’elle organise des visites de quartier (Belsunce, Le Panier, Noailles, République) pour faire découvrir aux marseillais « l’envers du décor » de la réhabilitation. Elle a également largement analysé et diffusé les résultats des audits menés sur la réhabilitation du Panier,ou les Déclarations d’Utilité Publique, ou les notes et circulaires de l’administration. Ces actions ont été largement relayées par la presse locale et nationale. Pour mener ces actions l’association entend mobiliser de plus en plus de membres adhérents.
• LE DROIT AU LOGEMENT DES POPULATIONS ACTUELLES
L’association aide à faire respecter le droit au logement ou au relogement des populations actuellement concernées par la réhabilitation.Dans ce but,elle a engagé un soutien actif à des habitants logés dans des conditions scandaleuses de précarité et d’insalubrité par des « marchands de sommeil ». Face aux menaces de propriétaires peu scrupuleux cherchant à les « vider »de leurs logements,des personnes habitant par exemple au 9, 8 et 6 rue de la Fare, ont été épaulées par l’association pour engager des procédures judiciaires. Tout comme les habitants de la rue de la République aujourd’hui, qui ont gagné 4 procès contre leur bailleur. Celles-ci ont débouché sur la condamnation des propriétaires et le relogement ou l’indemnisation des habitants de ces immeubles.Pour soutenir ces actions, l’association lance une souscription publique pour constituer un fonds de solidarité pour les actions en justice et les aides d’urgence.
• L’ACTION COLLECTIVE EN DIRECTION DES POUVOIRS PUBLICS
L’association fait signer une pétition aux marseillais sur le thème du respect du droit au logement des habitants directement touchés par la réhabilitation du centre ville et en ce moment même une pétition circule pour soutenir les habitants des meublés de Belsunce,victimes d’une note arbitraire de la Direction des services fiscaux de Marseille,signée par plus de 1300 personnes. Forte de ces soutiens, l’association rencontre régulièrement les pouvoirs publics pour leur faire part de sa volonté de faire respecter les droits des habitants. Une vigilance particulière est exercée sur les conditions dans lesquelles les déclarations d’utilité publique sont prises et les dispositions de relogement qu’elles sont susceptibles d’ entraîner.
Récépissé de Déclaration de Création de l’Association N°0133095769
Extrait du Journal Officiel du 25/1100
Le fonctionnement de CVPT
Un Centre Ville Pour Tous (CVPT) milite au sein d’actions collectives avec les autres acteurs du droit à la ville. Nous avons aussi nos propres outils, interpellations et interventions publiques, dans les médias et l’espace public.
La tâche est prenante, de plus en plus souvent réalisée dans des périodes et des situations d’urgence sociale (depuis l’époque de la rue de la République, jusqu’aux effondrements, les délogés, la Plaine, …).
Cela nécessite des temps de rencontre pour prendre du recul, penser ensemble, avec d’autres et entre membres de l’association, lire, se nourrir d’autres expériences, etc. C’est l’objet du séminaire annuel interne (d’une, voire deux journées) et des rencontres telles que les Communs xxxx ou xxx de la Plateforme Globale dont nous sommes membres, ou les collaborations avec Pensons le Matin, les chercheurs de l’Université, etc.
Pour l’aspect concret de l’action de CVPT, le rendez-vous de base est mensuel : c’est le Conseil d’administration (C.A.) ouvert à tous les adhérents, qui permet de faire le point sur les chantiers en cours, ceux à venir et répartir les actions (lorsque faire se peut!) dans nos « groupes projets », à savoir : Habitat, PLUI, Espace public, Communs, Observatoire, Veille institutionnelle, Communication.
Le CA est composé depuis l’été 2019 de 16 membres, auxquels s’ajoutent les représentants des groupes et des actions spécifiques (par ex : la charte de relogement). Il y a deux co-président.e.s et une trésorière. Pas de bureau. Le principe est collégial.
Nous utilisons les échanges par mail (mais réglementés !) pour prendre des décisions urgentes et nous réunissons par petits groupes, selon que la décision à prendre engage l’orientation de l’association (le CA est alors souverain), sinon, les groupes ont de l’autonomie : la confiance est importante, la lutte le nécessite.
Les membres du CA :
- Christophe Apprill
- Elisabeth Cadic
- Pierre-Alain Cardona
- Nathalie Cazals
- Claude Chapiro-Renard
- Sandra Comptour
- Michel Cuadra
- Elisabeth Dorier
- Alima El Bajnouni
- André Fournel
- Hélène Froment Jacquet
- Françoise Guyon
- Claire Hofer
- Patrick Lacoste
- Carole Lenoble
- Nicolas Memain
- Bernard Organini
- Emmanuel Patris
- Marta Stalla
Pour adhérer en 2024 à l’association ! C’est ici