Hommage aux victimes : mardi 5 Novembre RDV à 8h30 Place Homère
Grande marche contre le mal logement : samedi 9 Novembre RDV à 15h au cours julien, métro Notre Dame du Mont
Ce qu’il faut obtenir pour un logement digne et le droit à la ville pour toutes et tous !
Un an après le drame de la rue d’Aubagne, nous appelons tous les marseillais.es et leur
familles à venir rendre hommage aux victimes et aux 4000 personnes délogées depuis, et
exiger que justice soit faite. Nous appelons à soutenir l’action résolue des habitants et
leurs associations pour un droit au logement digne et inconditionnel.
Nous appelons les pouvoirs publics à agir contre les marchands de sommeil et offrir du
logement abordable. Depuis un an et grâce à votre mobilisation, à celle des milliers
d’habitants bénévoles agissant au quotidien pour les délogés, un réseau de solidarité
s’est mis en place.
Ce réseau d’associations a obtenu, après plusieurs mois de négociations et de
manifestations, que soit enfin adopté, à l’unanimité, par le Conseil Municipal du 17 juin
dernier et co-signée par l’État, une Charte du relogement préservant les droits des
délogés. C’est une grande avancée qui reflète que le pouvoir d’agir des habitants n’est
respecté que si les habitants se mobilisent pour le faire appliquer, et l’imposer dans la
pratique.
L’Etat, la Ville et la Métropole mettent en place un plan partenarial pour résorber
l’habitat indigne. Nous exigeons que les habitants et leurs associations soient associés
à l’élaboration et au suivi de ce plan.
On pouvait attendre de la Mairie et la Métropole qu’ils avancent un projet de résorption
de l’habitat indigne et de construction massive de logements très sociaux.
A l’inverse la Mairie et la Métropole ont récemment :
- Annulé le vote du Programme local de l’Habitat qui devait être adopté avant la fin de l’année.
- Entériné le soutien à la demande de 32 Communes de la Métropole de ne plus
construire de logement social et d’être exemptés d’appliquer la Loi SRU par l’Etat : un soutien incroyable aux communes ségrégatives ! - Et ils s’apprêtent à adopter un Plan Local d’Urbanisme ségrégatif en refusant de suivre les recommandations de la Commission d’enquête publique.
Ce que nous voulons :
- L’audit des 4000 immeubles (40 000 logements sur dix ans) promis par le Ministre de l’Intérieur en novembre dernier afin de sécuriser les habitants, doit être mis en œuvre.
- La révision du projet de Plan Local d’Urbanisme intercommunal doit permettre la construction/réhabilitation massive de logements pour produire du logement très social, comme le prescrit la Commission d’Enquête Publique. A cet effet, nous demandons que les immeubles faisant l’objet d’une appropriation publique soient inscrits en servitudes ou « emplacement réservé pour logement social » dans le PLUi, et que le seuil d’obligation d’inclusion de 30% de logement social soit abaissé aux opérations immobilières de plus de 10 logements.
- Nous demandons la reprise sans délai du processus d’élaboration du Programme Local de l’Habitat et des travaux de la Conférence Intercommunale du Logement. Le report par la Métropole après les échéances électorales de 2020 renforcerait les logiques de ségrégation socio spatiale dans la ville et entre les communes de la Métropole.
- A Marseille, une production de 6 000 logements sociaux par an et leur rééquilibrage par arrondissement est nécessaire afin d’atteindre l’objectif des 25% de logements sociaux sur le territoire de Marseille à l’horizon 2025 prescrits par la Loi Solidarité et Renouvellement Urbain.
- L’encadrement des loyers permis par la Loi Elan doit être mis en place, à l’instar de nombreuses villes.
- Le permis de louer doit aller plus loin que le seul diagnostic visuel du logement, être étendu aux parties communes, et son champ d’intervention élargi au delà de Noailles dans tous les secteurs dégradés : Belle de Mai, Les Crottes, noyaux villageois anciens des quartiers nord, vallée de l’Huveaune, co-propriétés dégradées…
La Métropole AMP a adopté via le Projet Partenarial d’Aménagement (PPA) un dispositif plus général de lutte contre l’habitat indigne incluant une série de projets d’aménagement dans le centre-ville. Nous demandons à l’Etat, et aussi à la Ville et la Métropole, de prendre acte que la ville se fait avec ses habitants, en construisant un cadre partenarial avec les associations, collectifs d’habitants et Conseils Citoyens dans la définition des options stratégiques et des futurs projets et outils (SPLA, EPF, etc). La présence d’associations, collectifs et des Conseils Citoyens dans les Comités de Pilotage de la gouvernance du projet est prévue par la Loi, elle doit être effective!
Ce qui se fait sans les habitants se fait contre eux !
Agissons ensemble pour le droit au respect, au logement digne, au droit à la ville !
Association Un Centre Ville Pour Tous 30 Octobre 2019